Lisez les témoignages de ces sportifs, professeurs, chercheurs, étudiants, parents, dirigeants... issus des quatre coins du monde et qui sont avant tout des amoureux de la nature conscients du danger écologique auquel nos océans sont confrontés. Ecoutez-les parler de leur océan attitude, qu'il s'agisse de souvenirs, d'actions menées au quotidien, d'une vision de l'avenir ou d'un appel au changement. À partir de l'ensemble des témoignages recueillis sur ce site, la charte du label "Océan Attitude" sera rédigée. Témoignez vous aussi !

Read the testimonials of these sportsmen, professors, researchers, students, parents, directors... coming from all over the world and who are before anything else nature lovers, conscious of the ecological threat our oceans are facing. Listen to them speak about their océan attitude, whether it be memories, daily actions, a vision of the future or a call for change. Based on all the testimonies we will collect here a charter for the "Océan Attitude" label will be written. Don't hesitate to share your testimonial with us too!

La planète bleue, ce sont les océans, ces vastes étendues d'eau magnifiques qui ont donné son surnom à notre planète. Depuis la Lune ou l'espace, la Terre est bleue.

Tout d'abord, on pense à toutes ces nuances de bleu aux quatre coins du monde, les noms des mers qui nous font rêver avec leurs plages paradisiaques, le Soleil, la bronzette, les cocotiers...

L’océan, c'est la liberté, prendre le large, mettre les voiles et partir à l'aventure sous la voûte étoilée. C'est le lieu parfait pour méditer, pour trouver le silence et la paix.

 L’océan nous fait rêver : il est mystérieux avec ses fosses océaniques que nous commençons à peine à explorer et ses créatures luminescentes fabuleuses des abysses. Il est magique avec ses poissons aux innombrables couleurs et les formes de vie incroyables qui s'y développent. C'est la beauté des récifs, des atolls polynésiens avec leurs lagons turquoises qui regorgent de vie.

Un lieu presque mystique aussi, avec les récits des naufragés, les récits des premiers hommes qui ont pris la mer sans savoir où ils allaient, guidés par Dieu et leurs chimères, sur leur grand bateau de bois sans matériel, avec l'espoir, et la prière en guise de compas, avec la Lune et le Soleil comme boussole. L’océan, c'est les pirates et les cartes aux trésors, les îles vierges mystérieuses, les légendes et les vaisseaux fantômes.

C'est aussi les marins traumatisés par la puissance des éléments qui se déchaînent, pris en pleine tempête, au milieu de nulle part, ballottés dans tous les sens sous la foudre et la grêle.

L’océan, c'est un peu comme l'espace, un lieu inhospitalier, de conquête folle, un lieu inconnu de rêves et de magie. Un monde à part, silencieux et plein de secrets.

C'est l'immensité terrifiante qui nous fait voir la fragilité de nos vies ridicules.

L’océan, c'est aussi un tombeau.

 

ODAVL’océan moins lyriquement, c'est une grande étendue d'eau. Et l'eau, c'est ce qu'il y a de plus précieux sur Terre.

Les océans, c'est la vie. En effet, selon la science et ses théories, la vie est apparue dans les océans primitifs, dans une sorte de soupe d’éléments chimiques, qui au fil du temps, avec un peu de hasard et de foudre divine, a crée cette chose fascinante et complexe que nous appelons la vie.

« L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie » comme l'avait dit si justement Antoine de Saint-Exupéry. L'eau, c’est l’élément sur Terre le plus important et le plus vital.

Nous avons tous une goutte d’océan dans nos veines, un résidu de notre matrice originelle, comme un souvenir du liquide amniotique dans lequel nous baignions avant notre naissance. Notre plasma sanguin est presque identique à l'eau de mer.

L'eau recouvre environ 70% de la surface de notre planète.

Elle est présente sous toutes les formes dans l'air, sur le sol, dans le sous-sol où une multitude de cours d'eau de différentes tailles irriguent la Terre dans tous les sens, un peu comme nos artères et nos veines dans notre corps.

L'eau est aussi présente en chacun de nous, notre corps étant constitué d'environ 70% d'eau à l'âge adulte, à environ 70 % aussi dans les cellules, les végétaux et les animaux...

Et pourtant l'eau est en danger. Nous sommes en danger, car elle est de plus en plus polluée et toxique.

Pour certains, cela représente un nouveau défi, un challenge ; pour moi c'est plutôt un cauchemar, une catastrophe incompréhensible et absurde.

Comment avons-nous réussi à polluer à ce point l’élément le plus important pour notre vie ?

Car l’océan, c'est le poumon de la planète. C'est la réserve biologique la plus grande et la plus importante sur Terre. C'est le début de la vie et de la chaîne alimentaire.

Les océans sont fragiles, ou plutôt la vie est fragile : il suffit que la température augmente d'un degré quelque part et se sont des espèces qui meurent en quelques jours.

Les courants marins et atmosphériques, la température globale, le climat de la Terre… tout est question d’équilibre entre l’océan et l'atmosphère. Si cet équilibre se brise, ce sont des dérèglements en cascade qui vont changer la face du monde.

 

Je ne vais pas faire la liste des dangers qui guettent l’océan, cela serait beaucoup trop long et déprimant : parlons seulement des marées noires ; de la pollution engendrée par le flux incessant des milliers de navires (90% des marchandises du commerce international circulent par voie maritime) toujours plus gros et qui brûlent des quantités toujours plus hallucinantes du pétrole le plus polluant pour inonder le marché de plastique et de gadgets électroniques ; des continents de plastique dont aujourd'hui tout le monde a enfin pris connaissance ; de l'acidité qui détruit les coraux ; de la pêche industrielle qui ravage autant les poissons que les pêcheurs traditionnels ; et enfin, la fonte des glaces (plus de 50% de la population mondiale vit sur le littoral) avec toutes ses conséquences plus ou moins prévisibles.

Il y a l’océan et puis il y a le sable : les plages aussi sont en danger. En ce moment, des plages et des îles entières disparaissent parce que le sable est une ressource qui vient à manquer.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons aussi réussi à mettre en péril les plages et le sable.

 

Aujourd'hui, nous mettons la vie sur Terre en danger. Nous avons abordé les océans, mais les forêts, les glaciers, les sols, l'air que nous respirons, sont aussi menacés.

Et l'on pourrait épiloguer pendant des heures sur les racines de cette crise globale... - qui pour moi est avant tout une crise spirituelle.

En effet, nous avons perdu le sens du sacré, le respect devant la magie et la puissance de la Nature.

Nous perdons de vue nos racines. Et un arbre déraciné se dessèche et meurt.

 

La destruction de notre habitat, de l'environnement et de la biodiversité, n'est qu'une des conséquences les plus visibles de notre profonde aliénation et de notre aveuglement devant ce qui importe le plus.

Nous nous sommes coupés de la Nature, par orgueil et vanité, par suffisance ; nous nous sommes égarés dans une pensée technicienne et scientiste présomptueuse coupée du réel.

Le progrès matériel ne s'est pas accompagné du progrès spirituel - au contraire, cette philosophie matérialiste nous entraîne dans la confusion et le chaos.

Aujourd'hui, nous ouvrons les yeux, nous acceptons peut-être enfin de voir que notre vision du monde et de la vie est destructrice.

Nous sommes prêts à enclencher un processus de changement qui doit être radical, sinon autant continuer jusqu’à ce que la Nature elle-même nous remette à notre place...

Pouvons-nous éviter le chaos ? Je ne sais pas, mais nous pouvons - et nous devons - éviter la confusion et la fuite en avant.

 

Enfin, le réveil semble avoir lieu, rapide et soudain, porteur d'espoir… mais prenons garde à ce que le message ne soit encore une fois capté par les mauvaises personnes et transformé en capitalisme vert.

La crise est globale, et la crise environnementale cristallise toutes les luttes, puisqu'elle est révélatrice du fond des choses.

Nous devons sans attendre nous arrêter, prendre une grande inspiration et stopper cette machine infernale et mortifère qui va toujours plus vite.

La surconsommation et la surproduction de gadgets et de divertissements stupides doivent prendre fin sans attendre. Il faut mettre un terme à tout type de gaspillage.

Il n’existe pour moi qu'une seule solution pour éviter un effondrement : un mouvement de Décroissance, ce que Pierre Rabhi nomme « la sobriété heureuse ».
Seule une véritable remise en question du paradigme peut nous faire changer de cap. Il faut "Chercher la cause des causes" (Hippocrate).

Si fin du monde il y a, ce ne sera que la fin de notre monde.

La Vie, la Nature, ce que d'autres appellent Dieu ou encore puissance créatrice, ce que l'Océan a mis des milliards d'années à faire... La Vie, la Nature, Dieu, l’Océan, pourra le refaire.

 

La Nature, est d'une beauté qui nous effraie et nous fascine.

Protégeons ces richesses incroyables qui nous permettent de vivre et de nous élever.

Protégeons les récifs, les poissons, les baleines, les tortues, les plages qui elles aussi ont leur rôle à jouer dans le cycle de la vie.

 

Les océans commencent en bas de chez nous ; l'eau est la ressource la plus importante.

 

Agissons avec force et détermination pour changer, chacun à notre échelle, ce système qui ne peut plus durer.

Nous n'avons pas le temps, nous n'avons qu'un délai qui chaque jour s’amoindrit. La Nature ne fait pas de cadeaux.

 

Mon océan attitude est un mélange d'espoir et de colère, c'est un long cri de guerre !

Espoir que le changement qui s'annonce ne soit pas qu'une nouvelle couche de peinture pour cacher la rouille qui menace le navire de sombrer dans l'abîme. De colère, parce-que j'ai peur pour l'avenir, pour les générations futures : la faune et la flore n'existeront-elles plus qu'à travers des documentaires et des photos ?


Mon océan attitude est un mélange de poésie et de rage.

De poésie, parce-que c'est ce que la Nature m'inspire en premier quand je regarde ses mille visages éblouissants. C'est une nourriture pour mon esprit et mon corps.
Poésie encore, parce que c'est le seul artifice que j'ai pour tenter de peindre la Nature qui m’émerveille.

De rage, parce que j'aime la vie et la liberté sauvage qui s'empare de moi quand je suis devant son immensité. Que ce soit perdu en haut des cimes enneigées, ou sur un voilier, quand le soleil plonge doucement dans l'horizon azuré rouge-orangé, un soir d'été.

 

(Merci pour votre attention)

Life finds a way,

Xavier.

 

Pour finir, je vous recommande ces trois documentaires :

- Océans, réalisé par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, sorti en 2010. Jacques Perrin qui déjà avec Le Peuple migrateur en 2001 (à revoir aussi) nous montrait les dégâts de la pollution.

- Le film documentaire En quête de sens, sorti en 2015, réalisé par Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière, à voir absolument pour retrouver la joie !

- Et le documentaire Le sable, enquête sur une disparition, de Denis Delestrac, sorti en 2013, et qui résume bien la situation...