La Chine veut absolument réduire à moyen et long terme ses émissions de C02 et sa dépendance aux importations de pétrole, ainsi qu'au charbon, particulièrement polluant, qui représente toujours en 2010, 80% de l'énergie utilisée.

La Chine, dont la consommation en gaz , est aujourd'hui égale à celle du Royaume Uni et l'Allemagne réunis, soit 6% de l'énergie totale utilisé aujourd'hui par le pays, a bien compris que le gaz est une source essentielle pour ses fournitures énergétiques et a donc décidée de la faire passer à 20% en 2020 et 30% d’ici 2035.

Le gaz devrait s’imposer progressivement dans les zones urbaines et les provinces orientales, là où une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre est engagé.

Le charbon qui restera malgrés tout la source principale d’énergie en Chine, vera alors son utilisation confiné aux provinces centrales, réservé aux industries lourdes et aux centrales électriques.

Alors que sa demande en énergie est en croissance exponentielle, le plus grand pollueur de la planète est entrain de rendre sa demande en gaz insatiable.

Il a donc commencé à sécuriser des sources d’énergie, comme le gaz naturel liquéfié et le gaz conventionnel.

La Chine devrait faire passer sa consommation en GNL de 31 millions de tonnes en 2010 à 46 millions en 2020.

Comme le confirme Arthur Hanna, du département des questions énergétiques chez Accenture, la Chine a un gigantesque marché à satisfaire.

Elle doit donc exploiter impérativement le gaz non conventionnel pour prévenir une pénurie de gaz dans le pays .

C'est dans ce contexte, que Pékin lorgne de plus en plus vers les gaz non conventionnels, dont ses sous sols regorgeraient, et ce, en dépit d'impacts environnementaux catastrophique.

La Chine possèderait d'énormes réserves et serait le premier dépositaire au monde de gaz de schistes.

Les réserves Chinoise de gaz non conventionnels, selon des chiffres avancés par Petrochina, pourraient atteindre 30 billions de mètres cubes, soit 380 000 milliards de mètres cubes, équivalent à 10 fois ses réserves estimées en gaz conventionnel.

Les géants chinois de l'énergie, prospectent donc tous azimuts, en espérant progressivement faire basculer la consomation d'énergie du charbon vers le gaz.

Dans ce cadre , en octobre dernier, une série des mesures a été prisent visant à accélérer la prospection et l’extraction du gaz non conventionnel dans le pays.

Petrochina qui a été mandaté par le gouvernement pour développer les explorations, va investir 1 milliard d’euros dans ce domaine .

Quatre entreprises chinoises sont en lice :

-Sinopec

-Petrochina

-CNOOC

-Shanxi Yanchang Petroleum Group pour emporter la mise aux enchères de six blocs d’exploration de gaz non conventionnels, tout particulièrement dans les plaines arides de la Mongolie intérieure.

L’ambition , n'a jamais remplacé le savoir faire, aussi la Chine doit elle s’allier à des entreprises occidentales, surtout américaines pour leurs expertises technologies d'extraction des gaz de schiste.

Le Chinois Highland a créé un joint venture avec l’Américain Weir pour l’exploitation d’un gisement dans le Shandong, dans l’Est de la Chine.

Dans le cadre d’un partenariat signé par les Présidents américain et chinois, des géologues américains viendront étudier le sol chinois et les USA augmenteront leurs investissements dans les gaz de schiste chinois.