Le Grand Manille est confronté à de graves problèmes d’infrastructure et d’environnement touchant les terrains, l’eau, les égouts, l’évacuation des eaux, les déchets, l’air et la circulation.

La pollution de l'eau et les problèmes de santé publique à Manille ne peuvent se comprendre sans tenir compte de la dégradation de son écosystème et de son environnement aquatique depuis le 19ème siècle .


Cela met en lumière que l'histoire de la ville construite et celle de son environnement naturel sont inséparables .


L'importante croissance urbaine du 19ème siècle a engendré une profonde transformation du site de la ville de Manille , avec des conséquences néfastes pour les habitants :

-Multiplication des épidémies et endémies
-Accroissement des nuisances
-Augmentation de la vulnérabilité aux risques naturels , particulièrement les innodations

L'exemple de Manille démontre, d'une part , l'importance d'évaluer l'aménagement urbain en relation avec les facteurs environnementaux , et , d'autre part , la nécessité de pertuber le moins possible les mécanismes naturels complexes qui gouvernent la vie d'un estuaire .

Pollution de l’air , de l’eau , des déchets , des égouts et de la circulation à Manille .

-La pollution de l’air , due à la circulation automobile et aux rejets industriels , la base industrielle de cette Mégapole s’est élargie depuis quelques décennies et comprend désormais la confection de textiles , l’édition , l’impression , la transformation alimentaire , la production de tabac , peintures , médicaments , huiles , savons et bois de charpente , atteint des niveaux inquiétants .


-Une bonne partie de la population des quartiers périphériques n’est pas desservie par le réseau d’adduction d’eau . On utilise des pompes pour s’approvisionner en eau , ce qui aggrave encore la pollution .


-Les tonnes de déchets solides produits chaque jour par les habitants bouchent souvent les réseaux d’évacuation des eaux, qui se mettent à déborder .


-Les réseaux d’égout sont nettement insuffisants , ils n’atteignent au total que 11 % des citadins .
La grande majorité des eaux usées sont acheminées dans des caniveaux et des canaux ouverts jusqu’à la baie de Manille , dans laquelle elles sont déversées sans traitement préalable .


-Comme la plupart des autres métropoles , le Grand Manille souffre d’impressionnants problèmes d’encombrement de la circulation .

Il y a beaucoup de pollution et les rues sont sales et en mauvais état .


C'est comme si tout avait été fait à la va vite , sans que rien soit bien fini .

La capitale présente un aspect très contrasté et un tiers des habitants de Metro Manila vit dans des bidonvilles.

A Manille , l’effondrement de la montagne d’ordures de Payatas a causé la mort d’au moins une centaine de personnes parmi les 200 000 habitants que compte ce bidonville .


Beaucoup de déshérités refusent de quitter cet amoncellement de déchets dont ils tirent leur maigre subsistance .


La décharge de Payatas aurait dû être fermée en décembre 1999 mais le projet avait finalement été reporté , faute d’un autre lieu où accumuler les détritus de la capitale des Philippines .


Les bidonvilles de Manille abritent aujourd’hui environ 4 millions de philippins considérés comme des « squatters » par les autorités.


Aux Philippines , il n’y a encore jamais vraiment eu d’approche globale visant à régler les problèmes de la pauvreté urbaine en appréhendant à la fois la question de l’emploi , celle de la santé , du logement et de la réforme agraire .


80 % des pauvres de Manille sont, en effet, d’anciens paysans ayant dû abandonner leur terre .


Manille n’est pas la seule capitale du monde à connaître ce genre de drame humain .

Nombreux sont les pays dont l’industrialisation rapide a laissé sur la touche une foule de malheureux que les élites persistent à ignorer , sans comprendre que leur incurie finira par déclencher une crise sociale qui , tôt ou tard , deviendra ingérable .


La municipalité tentent de cacher ses bidonvilles , jugés nocif à " l'image du pays " , au tourisme et aux investisseurs étrangers .


Si vous vous baladez dans les quartiers touristiques de Manille , vous ne verrez donc pas ces maisons faites de taules et de récup’ .


Vous les trouverez plutôt en marge des quartiers préservés , ou carrément en dehors , le long des rivières ou des voies ferrées .


Leurs occupants ne sont ni propriétaires , ni locataires du terrain et les constructions sont illégales .


Ces quartiers n'apparaissant sur aucun plan d'urbanisme , ils ne peuvent donc bénéficier des aménagements urbains .
Pas de réseaux routiers , d’égouts , pas d’eau , ni électricité .


Les conditions d’hygiène sont déplorables et la pollution de la ville ne fait que se développer de manière exponentielle.


Une des conséquences les plus dramatiques , le taux de mortalité infantile est trois fois plus important dans les bidonvilles que dans les quartiers aisés .