Pour certains , la pollution passe après les avantages d’une grande cité économiquement très puissante , qui en plus , dans certains endroits dissimule encore une vie de villages. Pourtant la pollution est devenue un problème planétaire et de santé publique.

Les données concernant la pollution atmosphérique de Tokyo , ne signalent rien d’exceptionnel à l’échelle d’une métropole de cette taille .Bien que Tokyo soit l’une des villes les moins polluées d’Asie, elle est confrontée aux nuisances suivantes :

-Air pollué-Réseau routier saturé-Eaux souillées-Mauvaises conditions de logement-Stress urbain

Face à cette situation , la préfecture de Tokyo ne pouvait pas rester les bras croisés .

-Pollution atmosphérique

D'ici 2010 , la loi qui contraint 1.300 grandes entreprises de la capitale nippone à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 25 % d'ici 2020 par rapport à leur niveau en 2000 , prendra effet .


La préfecture de Tokyo ne veut pas s'arrêter en si bon chemin puisqu'en 2011, elle instaurera un marché de quotas d'émissions de carbone.
Comment fonctionne un marché au... carbone ?


Une entreprise dite propre peut revendre la différence entre son niveau d'émissions de CO2 et la limite autorisée à une entreprise plus polluante et située dans le même secteur .

A Tokyo , qui concentre 30% de l’activité industrielle du pays , la dégradation de l’air est entre autre liée à la présence d’usines .
Au cours du vingtième siécle , l’industrie à Tokyo a été marquée par une forte croissance .


Au milieu des années 1900 la zone industrielle de Keihin , en baie de Tokyo , a dépassé la zone industrielle de Hanshin , située dans l'aire urbaine d'Osaka-Kobe , jusqu'alors moteurs de l'économie nippone .


Pendant la période du développement accéléré de l’économie à partir de 1960 , la zone industrielle de Keihin , s’est développé jusqu’à devenir une vaste région industrielle , soit le principal pôle industriel mondial .


la région la zone industrielle de Keihin , regroupe aujourd’hui diverses catégories d'industries , notamment , l’industrie mécanique telle que l’automobile , la machine-outil , etc. , mais aussi , l'électronique , l'informatique , l’édition et l’imprimerie sans parler de la pétrochimie omniprésente .


Elle s'étend à la région de Jonan , région située du Sud de Tokyo jusqu’à l’arrière-pays de Kawasaki et Yokohama .
Cette immense ensemble industriel ammene une pollution industrielle très importante .

La réglementation devient de plus en plus stricte vis à vis des pollutions industrielles .

Ici comme ailleurs , les gaz d’échappement polluent l’air de la ville .


Selon la justice japonaise les constructeurs d'automobiles et de poids lourds sont responsables de la pollution atmosphérique dans les grandes villes .


En effet, après onze ans de procédure judiciaire , cette procédure avait été lancée en 1996 par 99 personnes , Toyota , Nissan , Nissan Diesel , Mazda , Isuzu , Hino et Mitsubishi ont accepté finalement les résultat de la conciliation , par crainte de voir se ternir leur image de sociétés soucieuses de l'environnement , et de verser 7,4 millions d’euros à 520 habitants de Tokyo qui attribuent leur asthme aux gaz d’échappement des véhicules diesel .


Les constructeurs financeront également à hauteur de 3,3 milliards de yens , 20,4 millions d'euros , un programme d'aide médicale sur cinq ans , pour les asthmatiques de Tokyo .


Autres cibles des plaignants , la mairie de Tokyo et la société d’autoroutes de Tokyo , Metropolitan Expressway , participeront également au paiement de ce plan médical .

Cet accord est une première mondiale et peut ouvrir la voie à d'autres actions en justice .


En 2002 , le tribunal régional de Tokyo avait condamné la préfecture et la compagnie autoroutière à verser 79,2 millions de yens , 489 000 euros , à sept plaignants vivant à moins de 50 mètres d'axes particulièrement fréquentés de la capitale .

-Réseau routier saturé

Tokyo est loin d’être libérée de l’automobile , et de ses nuisances . Le réseau routier , insufisant , est souvent saturé .
Par exemple , les embouteillages entre Tokyo et Nagoya peuvent durer une quinzaine d’heures par jour .
Le gouvernement , la préfecture de Tokyo et Metropolitan Expressway assureront la promotion des véhicules peu polluants, augmenteront les espaces verts le long des axes routiers et renforceront les mesures de la pollution atmosphérique.

-Pollution par les eaux souillées

Autre pollution majeure , celle de l’eau . Les rivières , et particulièrement la baie de Tokyo , sont souillées par les rejets industriels .
La pollution aux métaux lourds arsenic, cadmium, mercure , entraine de graves conséquences sanitaires .
Le pompage excessif des nappes phréatiques , destinées à alimenter la métropole en eau , a perturbé l’assise des sols .
La pêche côtière et l’aquaculture y sont devenues impossibles .

-Transports en communs saturés

A Tokyo , quelque 40 millions de trajets s’effectuent chaque jour en train et en métro.
La capitale nippone possède le réseau urbain le plus étendu et le plus efficace du monde
Sans un réseau de transports urbains aussi étendu qu’efficace , la métropole nippone serait paralysée .
Le réseau souffre néanmoins d’un problème chronique la saturation :
Certain tronçons affichent un taux d’occupation de 216% , plus de deux fois la capacité maximale des voitures .
La gare de Shinjuku, réputée la plus fréquentée du monde , voit défiler 3,2 millions d’usagers par jour Tokyo compte près de 2 000 kilomètres de lignes de train et plus de 300 kilomètres de lignes de métro , tandis que le tram a vu sa présence réduite à une seule ligne.
Prendre les transports en commun relève ainsi de la gageure pour les handicapés et les personnes âgées.

De plus la Mégalopole est en extension . Etalement des aires urbaines et desserrement des industries vers la périphérie

-Pollution des déchets domestiques

Tokyo a un grave problème , d'ordures ménagères .


Chaque année , 80% des six millions de tonnes d’ordures ménagères sont utilisées comme remblais . Cela peut pauser un grave problème de santé publique .

-Stress urbain , espaces verts et réchauffement climatique

Le manque d’espaces verts et de parcs pause un problème environnemental à Tokyo .
Selon une étude du Ministère de l’Environnement, la métropole manque de verdure pour adoucir l’influence du réchauffement atmosphérique anormal , causé par une forte concentration de bâtiments et de routes , qui absorbent la chaleur .
Cette étude montre que la plus basse température enregistrée dans le centre de Tokyo , à Otemachi, a augmenté de 4°c en un siècle .
D’autres relevés effectués en périphérie révèlent une augmentation de seulement 2°c .
Une simulation a montré que si environ 4% de la superficie de Tokyo était boisée , si l'on multipliaient les jardins installés sur les toits et si des mesures d’économie d’énergie étaient mises en oeuvres , la température de Tokyo devrait baisser de 0,3°c.
Dès avril 2004, une loi sur la préservation de la nature impose des jardins sur les toits des immeubles privés de plus de 1000 m² et publics d'au moins 250m² .


Ces espaces verts sont créés pour absorber les particules , diminuer la chaleur des bâtiments , réduire la facture de l’air conditionné , et rendre la vie plus agréable aux babitants .

Déja en 2003 , le réchauffement climatique inquiètaient les Tokyoïtes et plus de 90% d'entre eux s’inquiètaient de la crise climatique , et de ses conséquences .